Comme je l'ai déjà écrit à maintes reprises, de manière générale, aux abords de la cinquantaine la femme devient sexuellement, esthétiquement et socialement repoussante, aux abords de la soixantaine, crapuleuse voire franchement répugnante, passée cet âge elle est invisible, insignifiante. Quand elle n'est pas purement et simplement méprisable, pour peu que sa laideur croissante n'entraîne la bêtise et la méchanceté.
Il m'en avait fallu du courage pour écrire les âpres vérités qui fâchent !
C'est pourquoi aujourd'hui je vais m'attarder avec sérénité sur l'homme vieillissant. Un sujet qui m'est cher : je sais que ces vérités-là ne chagrineront point les lecteurs.
C'est à partir de cinquante ans que le mâle entre dans l'âge d'or de son existence, ce qui coïncide exactement avec l'âge de l'entrée de la femme dans sa déchéance. A partir de la cinquantaine plus l'homme vieillit, plus il rayonne. Et plus il rayonne, plus il s'élève, s'approfondit, s'allège, s'éclaircit. C'est bien connu, l'homme embellit avec les ans. Que l'on me pardonne cette banalité, mais elle est si vraie, si belle et si juste que l'on a tendance à l'oublier.
En bien des points le cinquantenaire est préféré à ses cadets. Le soixantenaire plaît aux jeunes femmes. La barbe argentée de soixante-dix ans séduit l'âme verte. Le vieillard qui n'a plus d'âge, quant à lui, agrée aux dieux. Plus l'homme avance en âge plus il charme, impressionne, fascine. Chez lui le nombre d'années fait la loi, les qualités, la séduction.
L'homme avec les années devient seigneur, prince, roi. Et d'un regard foudroie une femme.
L'âge rend l'homme meilleur, volontaire, viril, plus vivant. L'intelligence qui s'enracine en lui ennoblit sa face. Ses rides sont belles, ses claudications solennelles, ses allures graves et supérieures. Et quand il rit, le patriarche a la femme à ses pieds. N'importe quelle femme car enfin, répétons-le, l'homme vieux est beau, fort, instruit, irrésistible. C'est pourquoi l'homme ne doit pas craindre la vieillesse.
Dieu a fait naître la femme belle, mais a dégradé son éclat en la faisant vieillir. C'est le modèle floral.
Tandis que, sur le modèle de l'arbre, il a mis plein de grâces dans les rides de l'homme.
vendredi 25 avril 2008
lundi 21 avril 2008
783 - Les silhouettes
Les hommes sont des silhouettes qui traversent les siècles, des ombres animées sur l'immuable fond cosmique.
Les humains avec leur destinée individuelle deviennent d'anonymes insectes quand, assis à côté du philosophe, on les observe depuis les hauteurs du Théâtre. C'est bien connu, la prise de distance donne de l'acuité.
Ainsi François Dupont, parisien cinquantenaire inconnu du XIXème siècle avec ses humbles drames et ses petites gloires, avec ses "petits blancs" dominicaux et ses pot-au-feu du mardi n'est plus qu'une ombre parmi les milliards d'autres enfouies sous la terre, recouvertes par le temps, perdues, oubliées des vivants. Ce François Dupont est le passant sans visage, la personne sans nom aperçue avec des milliers d'autres sur telle ou telle pellicule de film tournée au début du XXième siècle.
Sur ces vieux films datant des années 1900 où apparaissent des scènes de rues, les passants aux traits indistincts apparaissent tous identiques sur la toile de fond. Vainement je tente de les identifier, de leur donner un nom, d'imaginer leur destin individuel... Et je me rends compte que ces silhouettes uniformes, ces têtes d'une autre époque reproduites sur le même modèle, ces milliers de moustaches sur ces visages tous semblables, c'est moi, c'est vous, c'est nous.
Nous nous croyons "mieux" (c'est à dire plus individualisés) que ces anonymes qui traversent la pellicule et dont les tombes, pour la plupart, ne sont plus que pierres effondrées aux épitaphes érodées au fond de nos vieux cimetières, et pourtant nous aussi nous sommes des ombres, nous aussi nous sommes les insignifiants anonymes des observateurs de demain en dépit de nos vanités de "gavés de technologie", de nos certitudes clinquantes et imbéciles d'internautes moyens. Éblouis par nos écrans, nous nous croyons à l'abri de l'Ombre...
Nous sommes tous des François Dupont.
Tous des silhouettes furtives dans la grande, inaltérable, immémoriale arène cosmique.
Les humains avec leur destinée individuelle deviennent d'anonymes insectes quand, assis à côté du philosophe, on les observe depuis les hauteurs du Théâtre. C'est bien connu, la prise de distance donne de l'acuité.
Ainsi François Dupont, parisien cinquantenaire inconnu du XIXème siècle avec ses humbles drames et ses petites gloires, avec ses "petits blancs" dominicaux et ses pot-au-feu du mardi n'est plus qu'une ombre parmi les milliards d'autres enfouies sous la terre, recouvertes par le temps, perdues, oubliées des vivants. Ce François Dupont est le passant sans visage, la personne sans nom aperçue avec des milliers d'autres sur telle ou telle pellicule de film tournée au début du XXième siècle.
Sur ces vieux films datant des années 1900 où apparaissent des scènes de rues, les passants aux traits indistincts apparaissent tous identiques sur la toile de fond. Vainement je tente de les identifier, de leur donner un nom, d'imaginer leur destin individuel... Et je me rends compte que ces silhouettes uniformes, ces têtes d'une autre époque reproduites sur le même modèle, ces milliers de moustaches sur ces visages tous semblables, c'est moi, c'est vous, c'est nous.
Nous nous croyons "mieux" (c'est à dire plus individualisés) que ces anonymes qui traversent la pellicule et dont les tombes, pour la plupart, ne sont plus que pierres effondrées aux épitaphes érodées au fond de nos vieux cimetières, et pourtant nous aussi nous sommes des ombres, nous aussi nous sommes les insignifiants anonymes des observateurs de demain en dépit de nos vanités de "gavés de technologie", de nos certitudes clinquantes et imbéciles d'internautes moyens. Éblouis par nos écrans, nous nous croyons à l'abri de l'Ombre...
Nous sommes tous des François Dupont.
Tous des silhouettes furtives dans la grande, inaltérable, immémoriale arène cosmique.
mardi 1 avril 2008
MAX MOSLEY : LE SCANDALE !
(Les détails les plus sordides sont ici...)
Les détails inédits de cette sordide affaire qu'aucun média n'a osé révéler sont sur ce site, et ce n'est pas un poisson d'avril !
Le texte de révélations intimes au sujet de l'orgie de MAX MOSLEY a été malicieusement -mais judicieusement- placé quelque part au milieu des 781 autres articles, histoire de décourager les plus jeunes mais aussi les âmes peu motivées.
(Attention, détails très glauques !)
L'affaire vous semble fastidieuse, voire impossible ? Pas de panique ! J'ai semé des indices explicites, mais pas trop.
A vous de trouver le bon texte qui se cache parmi la multitude d'autres textes.
(Quand ça sent trop le soufre, les précautions sont de rigueur. L'accès est gratuit mais codé à travers les titres des textes. Pour les plus malins qui sauront lire entre les lignes... Exclusivement pour public averti.)
Cherchez bien...
Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@wanadoo.fr
VOIR LA VIDEO D'INTRODUCTION :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/Max%2BMosley/video/x4xg7p_max-mosley-le-scandale-les-details_news
Les détails inédits de cette sordide affaire qu'aucun média n'a osé révéler sont sur ce site, et ce n'est pas un poisson d'avril !
Le texte de révélations intimes au sujet de l'orgie de MAX MOSLEY a été malicieusement -mais judicieusement- placé quelque part au milieu des 781 autres articles, histoire de décourager les plus jeunes mais aussi les âmes peu motivées.
(Attention, détails très glauques !)
L'affaire vous semble fastidieuse, voire impossible ? Pas de panique ! J'ai semé des indices explicites, mais pas trop.
A vous de trouver le bon texte qui se cache parmi la multitude d'autres textes.
(Quand ça sent trop le soufre, les précautions sont de rigueur. L'accès est gratuit mais codé à travers les titres des textes. Pour les plus malins qui sauront lire entre les lignes... Exclusivement pour public averti.)
Cherchez bien...
Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@wanadoo.fr
VOIR LA VIDEO D'INTRODUCTION :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/Max%2BMosley/video/x4xg7p_max-mosley-le-scandale-les-details_news
dimanche 30 mars 2008
782 - L'étable des morts-vivants
(Texte biographique.)
Midi sonne dans la salle à manger de l'hospice.
Le centre est spécialisé dans le "traitement" de la vieillesse défaillante. Pour dire la vérité, c'est tout simplement l'antichambre de la mort. On est loin des refuges dorés pour vieillards fortunés. Ici on accompagne les grabataires, pour certains démunis. Ou presque.
C'est l'heure du déjeuner, midi sonne disions-nous.
Moi, jeune stagiaire de vingt-cinq ans qui découvre sur le tas le métier d'auxiliaire de vie, j'observe. Je suis nouveau, inexpérimenté, curieux. Resté à distance dans un angle de la vaste salle à manger de l'hospice, j'observe la scène qui -je ne le sais pas encore à cet instant- me marquera profondément pour le reste de mes jours.
Le spectacle qui est en train de se dérouler sous mes yeux est pour moi seul : le reste du personnel soignant, que je suppose habitué à la chose ou tout simplement bien trop pris dans son labeur pour prêter attention à ce genre de vision subtile et fulgurante, me semble parfaitement étranger à ce que je considère encore aujourd'hui comme la plus impressionnante "pièce de théâtre grandeur nature" à laquelle j'ai pu assister de toute ma vie. Les soignants font d'ailleurs eux-mêmes partie intégrante du tableau.
Je suis donc le seul pour qui la scène se joue. A l'insu de tous.
Lentement, progressivement, la scène apparemment anodine se construit, s'élabore pour prendre bientôt des allures magistrales, dantesques, quasi bibliques. Et ce n'est plus un simple fait du quotidien que je vois, ce n'est plus une scène banale, insignifiante qui s'offre à ma vue...
C'est un drame. C'est une toile de Caravage. C'est une leçon de vie et de mort.
Effaré, ému, subjugué, incrédule, découvrant un aspect inconnu de l'existence humaine, je reste dans mon coin à observer.
Voilà ce que je vois :
Comme surgit de nulle part, au son de la cloche une troupe claudicante de petits vieux décharnés s'avance avec mollesse, désespoir, infinie lenteur vers les tables... Un sombre, funèbre, sépulcral cortège de vieillards en "expédition alimentaire".
Certains cheminent affaissés dans leur fauteuil roulant d'un autre âge, poussés par des infirmiers ou secondés par leurs compagnons d'infortune eux-mêmes invalides, d'autres -avec ou sans béquilles- arrivent au bras d'un infirmier. Rares sont ceux qui marchent sans aucune aide. Tous sont voûtés, sinistres, saisis de stupeur.
Que le chemin est long pour aller se restaurer !
Vue cauchemardesque sur le monde de la vieillesse ! Des visages à faire peur, des corps usés, un rythme au ralenti extrême. Une marche solennelle et pitoyable de centenaires avec leurs petits pas de reptiles ridés... Une procession de morts-vivants convergeant vers les assiettes fumantes... (L'image, effroyable, romantique, cruelle mais aussi profondément humaniste restera à jamais gravée en moi.)
Le tout dans un silence de mort.
C'est cela le plus impressionnant, c'est le silence. Ce silence -terrible, effrayant- qui n'est que l'écho atténué du Silence qui bientôt viendra refermer les yeux de ces tortues ternes et tristes qui se meuvent avec une mortelle léthargie.
Fantômes hors du temps, oubliés du reste du monde, ces êtres font partie d'une autre réalité, tragique, universelle, où l'ombre de la mort recouvre plus de la moitié de leur face. Et qui fait qu'ils deviennent invisibles à notre monde.
Et comme je suis le seul à les voir, ces êtres devenus invisibles au monde, je continue de les observer au fond du réfectoire, fasciné, muet, interdit.
Ces ruines de chair et épaves d'esprit ignorent qu'en retrait dans un coin de la salle une jeune âme émotive mais lucide qui a toute sa vie d'homme à faire les regarde se traîner lamentablement vers leur destin finissant, enregistre l'instant pour toujours...
Comment pourrais-je, en effet, oublier cette marche cérémonieuse et misérable, pittoresque et macabre de gérontes boiteux et accablés vers un repas sans joie ?
Midi sonne dans la salle à manger de l'hospice.
Le centre est spécialisé dans le "traitement" de la vieillesse défaillante. Pour dire la vérité, c'est tout simplement l'antichambre de la mort. On est loin des refuges dorés pour vieillards fortunés. Ici on accompagne les grabataires, pour certains démunis. Ou presque.
C'est l'heure du déjeuner, midi sonne disions-nous.
Moi, jeune stagiaire de vingt-cinq ans qui découvre sur le tas le métier d'auxiliaire de vie, j'observe. Je suis nouveau, inexpérimenté, curieux. Resté à distance dans un angle de la vaste salle à manger de l'hospice, j'observe la scène qui -je ne le sais pas encore à cet instant- me marquera profondément pour le reste de mes jours.
Le spectacle qui est en train de se dérouler sous mes yeux est pour moi seul : le reste du personnel soignant, que je suppose habitué à la chose ou tout simplement bien trop pris dans son labeur pour prêter attention à ce genre de vision subtile et fulgurante, me semble parfaitement étranger à ce que je considère encore aujourd'hui comme la plus impressionnante "pièce de théâtre grandeur nature" à laquelle j'ai pu assister de toute ma vie. Les soignants font d'ailleurs eux-mêmes partie intégrante du tableau.
Je suis donc le seul pour qui la scène se joue. A l'insu de tous.
Lentement, progressivement, la scène apparemment anodine se construit, s'élabore pour prendre bientôt des allures magistrales, dantesques, quasi bibliques. Et ce n'est plus un simple fait du quotidien que je vois, ce n'est plus une scène banale, insignifiante qui s'offre à ma vue...
C'est un drame. C'est une toile de Caravage. C'est une leçon de vie et de mort.
Effaré, ému, subjugué, incrédule, découvrant un aspect inconnu de l'existence humaine, je reste dans mon coin à observer.
Voilà ce que je vois :
Comme surgit de nulle part, au son de la cloche une troupe claudicante de petits vieux décharnés s'avance avec mollesse, désespoir, infinie lenteur vers les tables... Un sombre, funèbre, sépulcral cortège de vieillards en "expédition alimentaire".
Certains cheminent affaissés dans leur fauteuil roulant d'un autre âge, poussés par des infirmiers ou secondés par leurs compagnons d'infortune eux-mêmes invalides, d'autres -avec ou sans béquilles- arrivent au bras d'un infirmier. Rares sont ceux qui marchent sans aucune aide. Tous sont voûtés, sinistres, saisis de stupeur.
Que le chemin est long pour aller se restaurer !
Vue cauchemardesque sur le monde de la vieillesse ! Des visages à faire peur, des corps usés, un rythme au ralenti extrême. Une marche solennelle et pitoyable de centenaires avec leurs petits pas de reptiles ridés... Une procession de morts-vivants convergeant vers les assiettes fumantes... (L'image, effroyable, romantique, cruelle mais aussi profondément humaniste restera à jamais gravée en moi.)
Le tout dans un silence de mort.
C'est cela le plus impressionnant, c'est le silence. Ce silence -terrible, effrayant- qui n'est que l'écho atténué du Silence qui bientôt viendra refermer les yeux de ces tortues ternes et tristes qui se meuvent avec une mortelle léthargie.
Fantômes hors du temps, oubliés du reste du monde, ces êtres font partie d'une autre réalité, tragique, universelle, où l'ombre de la mort recouvre plus de la moitié de leur face. Et qui fait qu'ils deviennent invisibles à notre monde.
Et comme je suis le seul à les voir, ces êtres devenus invisibles au monde, je continue de les observer au fond du réfectoire, fasciné, muet, interdit.
Ces ruines de chair et épaves d'esprit ignorent qu'en retrait dans un coin de la salle une jeune âme émotive mais lucide qui a toute sa vie d'homme à faire les regarde se traîner lamentablement vers leur destin finissant, enregistre l'instant pour toujours...
Comment pourrais-je, en effet, oublier cette marche cérémonieuse et misérable, pittoresque et macabre de gérontes boiteux et accablés vers un repas sans joie ?
mercredi 26 mars 2008
781 - L'androgyne
Son charme indécis en effraie certains.
Il fascine, scandalise, éveille des passions inédites, provoque d'hypocrites répulsions, fait se détourner les regards ou au contraire les attire. Et déclenche aussi des rires.
On déteste ce qu'il a d'ambigu, chérit ce qu'il a de différent. Paradoxal, fantasmagorique et pourtant semblable à tous, il inspire les plus délicates nuances de l'amour.
Ou de la haine.
Sa beauté suspecte intrigue, inquiète, enflamme : l'essentiel chez lui, il faut le lire entre les lignes. Son visage est une grêle vernale, un rocher aux angles lisses, une plaisanterie pleine de gravité. Sa mâchoire est carrée, son front dur, son corps viril.
Ses sourires de femme font toute la différence.
Douteux, énigmatique, presque maléfique, l'androgyne est un ange entre l'enfer et le Ciel : les uns vacillent sous son ombre, les autres s'élèvent sous ses feux. Il charme les brutes, irrite les esthètes, corrompt les chastes, converti les débauchés. Ami de la vertu, il est entouré de curés pédérastes, d'épouses aussi dépravées qu'épanouies et de mystiques éphèbes. Est-il vierge ? Est-il sodomite ? Seule certitude : son âme est intacte. Ni mâle ni femelle, elle plane au-dessus des hommes et des femmes, ne s'attachant qu'au principe supérieur de l'amour, flamme qu'il semble toucher de son aile.
Partagé entre le soleil et la lune, tiraillé entre Mars et Vénus, l'androgyne à la voix de pastel est dans le secret des sexes. Entre le Cosmos et la fleur des champs, quelle différence ? Ses traits reflètent ce que vous êtes, ce que je suis, l'autre, nous, eux. Tous.
Rassemblant ce qui est séparé, identifiable et confus, alliant le noir et le blanc, à la fois différent et commun, le plus grand mystère de l'androgyne c'est qu'il donne un visage trouble à l'universel.
Il fascine, scandalise, éveille des passions inédites, provoque d'hypocrites répulsions, fait se détourner les regards ou au contraire les attire. Et déclenche aussi des rires.
On déteste ce qu'il a d'ambigu, chérit ce qu'il a de différent. Paradoxal, fantasmagorique et pourtant semblable à tous, il inspire les plus délicates nuances de l'amour.
Ou de la haine.
Sa beauté suspecte intrigue, inquiète, enflamme : l'essentiel chez lui, il faut le lire entre les lignes. Son visage est une grêle vernale, un rocher aux angles lisses, une plaisanterie pleine de gravité. Sa mâchoire est carrée, son front dur, son corps viril.
Ses sourires de femme font toute la différence.
Douteux, énigmatique, presque maléfique, l'androgyne est un ange entre l'enfer et le Ciel : les uns vacillent sous son ombre, les autres s'élèvent sous ses feux. Il charme les brutes, irrite les esthètes, corrompt les chastes, converti les débauchés. Ami de la vertu, il est entouré de curés pédérastes, d'épouses aussi dépravées qu'épanouies et de mystiques éphèbes. Est-il vierge ? Est-il sodomite ? Seule certitude : son âme est intacte. Ni mâle ni femelle, elle plane au-dessus des hommes et des femmes, ne s'attachant qu'au principe supérieur de l'amour, flamme qu'il semble toucher de son aile.
Partagé entre le soleil et la lune, tiraillé entre Mars et Vénus, l'androgyne à la voix de pastel est dans le secret des sexes. Entre le Cosmos et la fleur des champs, quelle différence ? Ses traits reflètent ce que vous êtes, ce que je suis, l'autre, nous, eux. Tous.
Rassemblant ce qui est séparé, identifiable et confus, alliant le noir et le blanc, à la fois différent et commun, le plus grand mystère de l'androgyne c'est qu'il donne un visage trouble à l'universel.
mardi 25 mars 2008
780 - Les sites payants de rencontres, mirages pour abrutis
MATCH.COM, pour prendre ce seul exemple, fait partie des grands sites payants de rencontres dont les membres sont représentatifs de tout ce que le WEB peut compter de minables de base et autres petits mâles inconsistants capables de débourser une vingtaine d'euros -voire beaucoup plus selon le degré de leur imbécillité ou la profondeur de leur bêtise- pour s'offrir de pâles illusions d'aventures donjuanesques...
Ces minus qui s'inscrivent par milliers ont vraiment l'air de croire aux boniments de ces invisibles marchands de vent... Sinon ils ne paieraient pas pour s'inscrire sur ces sites, c'est l'évidence même. La preuve par le paiement de leur ineptie, voire de leur misère psychologique ! D'ailleurs ils s'imaginent naïvement que parce qu'ils payent, ils auront droit à une de ces poupées irréelles, plus ou moins numériquement retouchées, postées à l'entrée de ces sites pour appâter le gogo.
Sous prétexte que ces pigeons engraissés de partout (depuis les artères jusqu'au coeur en passant par la cervelle) ont pris l'option payante leur offrant divers avantages et promesses tous frelatées, ils sont persuadés qu'ils auront plus de chance que les non-inscrits de rencontrer une de ces déesses vulgaires qui les font tellement rêver tout au long des jours ordinaires de leur existence de minables.
Ces créatures crapuleuses parfaitement stéréotypées et au sourire frauduleux, toutes faites de toc et de faux serments, sont des Graal informatiques à la hauteur de leurs rêves de petits mâles bedonnants. Ils y croient tellement à ces sourires fabriqués, ils sont si certains qu'une de ces bombes virtuelles leur tombera potentiellement sous la souris dès que leur inscription "privilégiée" sera validée qu'ils n'hésitent pas à payer cette inscription, et au prix fort...
Qu'ont-ils dans la tête ces anti-séducteurs, ces pitoyables crétins qui pensent pouvoir s'acheter des liaisons et même d'idéales histoires d'amour grâce à leur carte de crédit ? Et même qui se persuadent que leur chance de pouvoir compter fleurette à de dociles écervelées toujours promptes aux délices de la chair sera proportionnelle à la somme qu'ils se seront fait débiter en ligne ?
Les vrais gagnants de ces arnaques légales sont comme toujours les créateurs de ces sites payants qui ont, il faut au moins leur reconnaître cette prouesse, l'art de faire croire au mâle moyen plus ou moins insignifiant que d'insatiables femelles à la toilette clinquante (et aux charmes douteux, du point de vue de l'esthète) vont se jeter dans ses bras après une ou deux conversations insipides sur les forums de ces sites à péage...
Ces minus qui s'inscrivent par milliers ont vraiment l'air de croire aux boniments de ces invisibles marchands de vent... Sinon ils ne paieraient pas pour s'inscrire sur ces sites, c'est l'évidence même. La preuve par le paiement de leur ineptie, voire de leur misère psychologique ! D'ailleurs ils s'imaginent naïvement que parce qu'ils payent, ils auront droit à une de ces poupées irréelles, plus ou moins numériquement retouchées, postées à l'entrée de ces sites pour appâter le gogo.
Sous prétexte que ces pigeons engraissés de partout (depuis les artères jusqu'au coeur en passant par la cervelle) ont pris l'option payante leur offrant divers avantages et promesses tous frelatées, ils sont persuadés qu'ils auront plus de chance que les non-inscrits de rencontrer une de ces déesses vulgaires qui les font tellement rêver tout au long des jours ordinaires de leur existence de minables.
Ces créatures crapuleuses parfaitement stéréotypées et au sourire frauduleux, toutes faites de toc et de faux serments, sont des Graal informatiques à la hauteur de leurs rêves de petits mâles bedonnants. Ils y croient tellement à ces sourires fabriqués, ils sont si certains qu'une de ces bombes virtuelles leur tombera potentiellement sous la souris dès que leur inscription "privilégiée" sera validée qu'ils n'hésitent pas à payer cette inscription, et au prix fort...
Qu'ont-ils dans la tête ces anti-séducteurs, ces pitoyables crétins qui pensent pouvoir s'acheter des liaisons et même d'idéales histoires d'amour grâce à leur carte de crédit ? Et même qui se persuadent que leur chance de pouvoir compter fleurette à de dociles écervelées toujours promptes aux délices de la chair sera proportionnelle à la somme qu'ils se seront fait débiter en ligne ?
Les vrais gagnants de ces arnaques légales sont comme toujours les créateurs de ces sites payants qui ont, il faut au moins leur reconnaître cette prouesse, l'art de faire croire au mâle moyen plus ou moins insignifiant que d'insatiables femelles à la toilette clinquante (et aux charmes douteux, du point de vue de l'esthète) vont se jeter dans ses bras après une ou deux conversations insipides sur les forums de ces sites à péage...
lundi 17 mars 2008
779 - La société d'abrutissement
En parcourant les centaines de chaînes de télévision accessibles grâce aux technologies numériques, on a un aperçu édifiant de l'état pitoyable des sociétés du monde occidental.
Même les sociétés orientales (que l'on aurait pu croire à l'abri des séductions superficielles) à force de singer nos travers et aberrations se corrompent dans les bassesses qui forment nos normes. A travers leurs chaînes de télévision elles offrent le même spectacle affligeant. Désormais Occident et Orient se ressemblent de plus en plus, le premier exerçant sur le second une imbécile influence. A travers la télévision -un des plus immédiats reflets de l'âme des sociétés citadines-, la vulgarité, la médiocrité, la bêtise, la laideur, l'insignifiance sont les ingrédients essentiels -on ne change pas une formule qui marche- pour l'assouvissement des masses. Les cruels jeux du cirque ont, il est vrai, été abandonnés depuis des siècles. A la place on a adopté la bêtise.
On s'est détourné du sang pour se vautrer dans la vomissure.
Certes, parmi ces centaines de chaînes de télévision diffusant des programmes tous semblables dans l'ineptie, l'inconsistance, voire la profonde débilité, il en existe de bonnes, voire d'excellentes.
Elles sont rares.
La grande majorité des chaînes européennes, asiatiques, africaines ne diffuse que du vent, de la lavasse et beaucoup de ronds de fumée, le tout emballé dans un "format-concept" plein de couleurs très vives agrémentées de rires hystériques et maints autres artifices crétinisants. Ne parlons même pas de l'Amérique du Nord : dans la course à la stérilité, il n'y a pas de plus grand champion.
Bref, ces télévisions déversent sur les populations moyennes -par définition faibles, malléables, peu exigeantes- ce que les spécialistes du marketing de masse (les mêmes qui semblent être à la tête de ces chaînes) nomment pudiquement du "divertissement".
C'est qu'il s'agit de vendre de la lessive et du coca-cola à des millions d'abrutis qui s'ignorent, les mêmes hélas qui iront voter... Ou pire, qui seront élus maires de leurs villages !
Dans ce monde frelaté, repeint en rose et bleu par les gourous des causes mercantiles qui ont élargi leurs nuisances jusque dans le domaine public (agressions publicitaires sur la voie publique), tout est spectacle, même la laideur.
Surtout la laideur.
Le rire à but vénal, la consommation superflue, l'exploitation mentale des moins lucides, le viol intellectuel des plus vulnérables, l'infantilisation de tous, la culture intensive du divertissement forment ce que j'appelle une société de total abrutissement.
La nôtre.
Même les sociétés orientales (que l'on aurait pu croire à l'abri des séductions superficielles) à force de singer nos travers et aberrations se corrompent dans les bassesses qui forment nos normes. A travers leurs chaînes de télévision elles offrent le même spectacle affligeant. Désormais Occident et Orient se ressemblent de plus en plus, le premier exerçant sur le second une imbécile influence. A travers la télévision -un des plus immédiats reflets de l'âme des sociétés citadines-, la vulgarité, la médiocrité, la bêtise, la laideur, l'insignifiance sont les ingrédients essentiels -on ne change pas une formule qui marche- pour l'assouvissement des masses. Les cruels jeux du cirque ont, il est vrai, été abandonnés depuis des siècles. A la place on a adopté la bêtise.
On s'est détourné du sang pour se vautrer dans la vomissure.
Certes, parmi ces centaines de chaînes de télévision diffusant des programmes tous semblables dans l'ineptie, l'inconsistance, voire la profonde débilité, il en existe de bonnes, voire d'excellentes.
Elles sont rares.
La grande majorité des chaînes européennes, asiatiques, africaines ne diffuse que du vent, de la lavasse et beaucoup de ronds de fumée, le tout emballé dans un "format-concept" plein de couleurs très vives agrémentées de rires hystériques et maints autres artifices crétinisants. Ne parlons même pas de l'Amérique du Nord : dans la course à la stérilité, il n'y a pas de plus grand champion.
Bref, ces télévisions déversent sur les populations moyennes -par définition faibles, malléables, peu exigeantes- ce que les spécialistes du marketing de masse (les mêmes qui semblent être à la tête de ces chaînes) nomment pudiquement du "divertissement".
C'est qu'il s'agit de vendre de la lessive et du coca-cola à des millions d'abrutis qui s'ignorent, les mêmes hélas qui iront voter... Ou pire, qui seront élus maires de leurs villages !
Dans ce monde frelaté, repeint en rose et bleu par les gourous des causes mercantiles qui ont élargi leurs nuisances jusque dans le domaine public (agressions publicitaires sur la voie publique), tout est spectacle, même la laideur.
Surtout la laideur.
Le rire à but vénal, la consommation superflue, l'exploitation mentale des moins lucides, le viol intellectuel des plus vulnérables, l'infantilisation de tous, la culture intensive du divertissement forment ce que j'appelle une société de total abrutissement.
La nôtre.
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